Au sein de Petrobras, actuellement affaiblie par un scandale de corruption sans précédent, les affaires continuent. En mars dernier, cinq cadres du géant pétrolier _ dont le directeur général du projet LIBRA et celui du secteur naval _ ont sillonné l’Hexagone à l’invitation de Business France. Objectif: identifier des fournisseurs et des technologies françaises innovantes pour les opérations sous marines et navales de la compagnie contrôlée par le Brésil, qui se prépare à devenir une puissance pétrolière de premier plan.
La tournée, détaillée dans un compte-rendu publié le 19 mai dernier sur le site du Consulat général de Rio de Janeiro , a commencé le 22 mars dans les locaux de Technip, où les cadres de Petrobras ont présenté devant 75 entreprises françaises les aspects et problèmes techniques du mégagisement pétrolier LIBRA, dans lequel Total est impliqué. Elle s’est poursuivie par la visite du site de fabrication de câbles de la société AXON Cables et une virée à Nantes où DCNS leur a présenté son projet « bluegrowth ». Ils se sont ensuite rendus au cluster Neopolia pour y rencontrer des entreprises nantaises et s’initier aux charmes des pôles de compétitivité à la française. Des partenariats stratégiques sont déjà en place entre le Cluster Subsea Rio et les pôles Mer, selon le Consulat.
Les cadres brésiliens se sont ensuite rendus sur le chantier naval STX de Saint Nazaire, avant de descendre sur Toulon visiter le centre de recherche Ifremer de la DCNS à Toulon, le sous-marin habité Nautile, et « discuter de l’organisation du centre de recherche de Petrobras (CENPES) », concernant notamment le monitoring des opérations « subsea » du géant brésilien. Avant des rencontres au pôle Méditerranée et une visite du chantier naval de Marseille.
IL semble que les dirigeants de Petrobras souhaitent renouveler l’expérience, « notamment sur la question des technologies de l’aérospatial transverses à l’oil & gas ».