Panama promet d’adopter l’échange automatique d’informations financières
Et une promesse de plus. Montré du doigt depuis les révélations début avril sur les « Panama Papers » il y a quelques semaines, le petit paradis fiscal d’Amérique centrale s’est officiellement engagé auprès de l’OCDE à adopter dès 2018 l’échange automatique d’informations financières avec les autres pays adhérant à la norme. Le vice-ministre des Affaires étrangères du pays, Luis Miguel Hincapié, a délivré une lettre lundi au siège de l’organisation multilatérale à Paris qui officialise l’adhésion du Panama à l’échange automatique d’informations. L’échéance de 2018 a été retenue pour laisser le temps à Panama de modifier sa législation.
Le scandale des Panama Papers a porté une lumière crue sur ce petit pays qui avait, au sortir de la crise financière mondiale de 2008, promis de rompre avec ses pratiques occultes et était d’ailleurs sorti de la liste gris des paradis fiscaux de l’OCDE. La révélation par une centaine de médias , de millions de documents émanant du cabinet d’avocats Mossack Fonseca, et mettant au jour un gigantesque système d’évasion fiscale, a montré que rien n’avait changé. La France a d’ailleurs réinscrit le Panama sur sa liste noire des territoires non coopératifs.
Depuis, le président panaméen Juan Carlos Varela rame pour convaincre de sa bonne volonté. Début mai, il s’était engagé à réformer son système financier et à échanger automatiquement des informations fiscales, mais de manière bilatérale dans un premier temps.
Les membres du Forum de l’OCDE vont désormais lui fournir une assistance technique pour mettre en oeuvre la nouvelle législation et le support technologique nécessaires à l’échange automatique d’informations.
Wait and see…