Mexico troque le nucléaire pour de grandes ambitions dans le gaz
Le Mexique tourne le dos à ses grands projets de développement dans le nucléaire. La deuxième économie latino-américaine, qui ne dispose pour le moment que d’une seule centrale à Laguna Verde dans la province de Santa Cruz (un peu plus de 4 % de l’électricité du pays), a décidé d’abandonner ses grands projets de construction de 10 nouvelles centrales nucléaire d’ici à 15 ans La cause de ce revirement n’est pas tant liée à la catastrophe de Fukushima _ même si cela a sans doute joué_ qu’à la découverte d’énormes gisements de gaz naturel, susceptibles de faire du pays le 4ème producteur mondial. Ce gisement devrait représenter 95 années d’indépendance énergétique au Mexique, selon Jordy Herrera, le ministre de l’Energie, qui a déclaré que le gouvernement allait « changer toutes ses décisions antérieures » et tenter de lever 10 milliards de dollars sur cinq ans pour développer son réseau de gaz naturel. L’objectif est de faire appel à des investisseurs privés. Pemex, le groupe pétrolier public qui a découvert le gisement gazier, envisage de commencer son exploitation commerciale dès 2015. Le pays a pour objectif de porter ses capacités énergétiques de 50 à 86 gigawatts en quinze ans. « Jusqu’à ce que nous trouvions un modèle pour rendre les énergies renouvelables plus rentables, le gaz convient davantage », juge le ministre.