Mandat d’arrêt contre l’ex-président panaméen Ricardo Martinelli
La Cour suprême du Panama a lancé hier un mandat d’arrêt contre Ricardo Martinelli, qui a dirigé le pays entre 2009 et 2014 et est en fuite à l’étranger depuis janvier dernier. Son nom apparaît dans plusieurs enquêtes de corruption (crimes financiers, distribution de pot-de-vin et de grâces présidentielles illégales). Il est notamment soupçonné d’être impliqué dans la surfacturation d’un contrat de 45 millions de dollars d’achat d’aliments pour des écoles, dans le cadre du Plan d’action national (PAN) de lutte contre la pauvreté. Par ailleurs, il est accusé d’avoir fait surveiller illégalement plus de 150 personnes (activistes, politiciens, syndicalistes, avocats, médecins etc) en utilisant des fonds publics. Deux de ses anciens chefs de la sécurité ont été arrêtés et plusieurs de ses anciens ministres sont déjà sous les verrous pour corruption.
Martinelli a riposté sur twitter en estimant qu’il s’agissait d’un procès politique. Au début du mois, il avait posté sur le réseau social une lettre dans laquelle il accusait son successeur, le conservateur Juan Carlos Varela, de vouloir prendre sa revanche.
Milliardaire, l’ex président , qui a fait fortune notamment avec sa chaîne de supermarchés Super 99, la plus grande du pays, voulait diriger Panama comme une entreprise . Sous sa présidence, le pays a connu une forte croissance. Malgré ses nombreuses promesses et déclarations, Panama n’a cependant jamais renoncé à sa vocation de paradis fiscal.