Le tandem Argentine- Brésil : vers un rééquilibrage du leadership ?
VIDEO. Depuis 9 mois, le président libéral Mauricio Macri fait effectuer à l’Argentine un virage à 180 degrés qui rompt avec le protectionnisme et l’isolationnisme passés. A l’opposé, son grand voisin brésilien s’abîme dans ses crises multiples et se replie sur lui-même. Analyse de Charles-Henry Chenut, très bon connaisseur de la zone.
Dès son élection en décembre dernier à la présidence de l’Argentine, Mauricio Macri a pris radicalement le contre-pied de la gouvernance des anciens présidents Nestor puis Cristina Kirchner. A la rhétorique de la forteresse assiégée chère à cette dernière, il ne cesse d’opposer sa volonté d’ouverture à l’international, enterrant (au prix fort) la hache de guerre avec les fonds vautours, multipliant les opérations de séduction en direction des investisseurs étrangers (c’est le sens du « mini Davos » qui vient de se tenir à Buenos Aires) ou redoublant de volontarisme au sein du Mercosur, qu’il s’agisse de mettre le Venezuela à l’écart de la présidence, ou de relancer les négociations avec l’Union européenne. Activisme qui redonne soudain à Buenos Aires une réelle visibilité face à un Brésil en récession, englué dans ses scandales et en perte de leadership. Et ce, même si l’Argentine , elle même en récession et secouée par des protestations sociales, est encore loin d’avoir surmonté ses fragilités.
Dans son bulletin mensueel pour la chaine Brésil21.Tv, l’avocat Charles-Henry Chenut, associé-fondateur du cabinet d’affaires franco-brésilien CHENUT OLIVEIRA SANTIAGO, et Conseiller du commerce extérieur de la France (CCEF), commente cette évolution.