Bioanalyse : après le Brésil, Eurofins passe au Chili
La société Eurofins, leader mondial de la bioanalyse, a annoncé le 12 mars dernier avoir pris le contrôle (52% du capital) de la société chilienne GCL Chile, spécialisée dans l’analyse des produits alimentaires. GCL a été créée en 2003 par la société à but non lucratif Fundacion Chile. Ses laboratoires réalisent des études microbiologiques, physcochimiques et chromatographiques. Elle emploie aujourd’hui 180 salariés à Santiago et à Concepcion.
Eurofins mise sur le développement de ce marché au Chili, citant des chiffres de la FAO (organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture), selon lesquels l’industrie alimentaire devrait représenter 35% du PIB du Chili en 2030, contre 25% actuellement. Globalement, c’est le continent latino américain qui intéresse désormais Eurofins. Il n’y était jusque-là implanté qu’au Brésil, où il s’est renforcé l’an dernier en rachetant un gros laboratoire, Alac (une centaine de salariés), lui permettant de prendre le leadership de l’analyse alimentaire dans la première économie de la région.
Créée à Nantes en 1987, cotée en Bourse dix ans plus tard, Eurofins a connu une croissance météoritique. L’ex PME nantaise est devenue une multinationale _ qui vient de déplacer son siège social de Nantes au Luxembourg _ et compte aujourd’hui 170 labos dans 34 pays employant 13.000 personnes dans l’analyse alimentaire, pharmaceutique et environnementale. Son chiffre d’affaires 2012 excède le milliard d’euros pour 161 millions d’Ebitda et 64 millions de bénéfice net. Son objectif est d’atteindre 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017.