L’Oréal : Les Brésiliennes le valent bien
Le leader mondial des cosmétiques veut doubler en 5 ans ses ventes au Brésil et y gagner 50 millions de consommateurs de plus en 10 ans. C’est ce qu’a déclaré récemment à plusieurs organes de presse Alexandre Popoff, son directeur général pour les zones Amérique latine-Afrique-Moyen Orient . L’Oréal a réalisé l’an dernier dans ce pays, où il est présent depuis un demi-siècle, un chiffre d’affaires de 705 millions d’euros (+21% par rapport à 2009). Malgré tout, sa part de marché n’est que de 8%, loin derrière le leader national du secteur, Natura. Mais L’Oréal compte doper ses ventes sur ce marché à fort potentiel (le troisième mondial de la beauté, à 9 milliards d’euros, derrière les Etats-Unis et le Japon), en misant sur les produits de grande consommation, sur lesquels se jettent les nouvelles classes moyennes. En particulier les produits capillaires, très prisés des Brésiliennes , le vernis à ongles (le groupe détient la marque locale Coloroma), mais aussi les produits de soin et de maquillage. Le groupe mise aussi sur l’innovation, s’appuyant pour cela sur ses deux usines de São Paulo et de Rio. Et ne cache pas que son essor brésilien passera aussi par de la croissance externe. Le directeur général de L’Oréal Jean-Paul Agon rappelait d’ailleurs en début d’année son intention de consacrer ses 1,5 milliard d’euros de cash à des acquisitions, évoquant son souhait d’ajouter à son portefeuille une marque indienne et une marque brésilienne.