Le président Mauricio Funès pourrait perdre sa majorité parlementaire
Le Salvador élira dimanche 18 mars ses députés et ses conseillers municipaux. Actuellement, le président Mauricio Funès dispose d’une majorité parlementaire via le Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN) (35 députés sur 84), allié au parti de droite Gana (14 députés). Mais celle-ci est menacée car le premier parti d’opposition, l’Arena (19 députés) affiche aujourd’hui 25% d’intentions de vote, soit autant que le FMLN. Le président Funes est le premier président de gauche depuis la fin de la guerre civile en 1992 (qui a fait 75000 morts). Son parti, le FMLN, issu de la guérilla des années 80, préside le Congrès depuis 2009.
Le Salvador (6,1 millions d’habitants) est le plus petit pays d’Amérique centrale mais la troisième économie de la région. Il est pourtant gangrené par la pauvreté (38% de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale), le chômage partiel ou total (plus d’un tiers de la population) et la violence. Il fait en effet partie, avec le Honduras et le Guatemala, du «Triangle du nord», zone de narcotrafic intense et de crime organisé (les maras), où l’ONU recense les plus forts taux d’homicides au monde, dont 65 pour 100 000 au Salvador (et 82 au Honduras qui détient le record mondial 2011). Dans ce triangle du nord séviraient quelque 70 000 membres de groupes criminels. Aujourd’hui, plus d’un tiers des Salvadoriens vit aux Etats-Unis, et le pays n’a enregistré en 2011 que 2% de croissance .
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