Parapétrolier : Vallourec contraint de réduire la voilure au Brésil
Frappé de plein fouet par la chute des cours du brut, le groupe parapétrolier français a annoncé ce lundi une augmentation de capital d’1 milliard d’euros, qui sera menée par Rothschild et Goldman Sachs. L’Etat d’une part, via Bpifrance et la Caisse des Dépôts, et le groupe japonais Nippon Steel & Sumitomo d’autre part, contribueront à hauteur de près de 500 millions d’euros à cette opération, l’autre moitié devant être levée sur les marchés (1). Spécialiste des tubes en acier sans soudure, le groupe s’attend prévoit à de nouvelles pertes en 2015, après un déficit net de 924 millions d’euros en 2014. Il prévoit de réduire de 50% sa capacité de production en Europe par rapport à 2011 supprimer 1000 emplois en Europe , notamment en rance et en Allemagne.
Mais le groupe français , qui réalise 70% de son chiffre d’affaires dans le secteur pétrolier, va aussi fortement réduire la voilure au Brésil, où il est présent depuis longtemps et a fortement investi ces dernières années. Il a annoncé vouloir y fusionner ses activités, Vallourec Tubos do Brasil et Vallourec & Sumitomo Tubos do Brasil, codétenue avec NSSMC et Sumitomo, dans un nouvel ensemble, Vallourec Soluções Tubulares do Brasil, détenu à 84,6% par le groupe français. Il va aussi fermer de deux hauts fourneaux et une aciérie dans le pays d’ici 2018.
En 2011, le groupe français, qui réalisait déjà 23% de son chiffre d’affaires au Brésil, a inauguré dans le Minais Gerais une nouvelle usine de tubes premiums représentant 2 milliards d’euros d’investissement. Une opération menée en partenariat avec Sumitomo. Destinée surtout à l’exportation, l’usine devait aussi accompagner les projets pharaoniques de son partenaire Petrobras dans l’offshore profond. Depuis, le géant pétrolier brésilien a drastiquement revu ses commandes à la baisse, et sa déconfiture pèse désormais lourdement sur les activités du groupe français.
(1) Premier actionnaire de Vallourec, l’Etat détient aujourd’hui 7,6 % du capital et 11,3 % des droits de vote contre respectivement 1,5 % et 2,8 % pour Nippon Steel. Les salariés possèdent 7,6 % du capital.